Le zodiaque. Aujourd’hui, tout le monde le connaît. Que ce soit au détour d’une conversation autour du petit dernier né en septembre ou en ayant subrepticement feuilleter votre journal préféré jusqu’à la rubrique horoscope, vous avez forcément entendu parler au moins une fois dans votre vie des « signes astrologiques » dont le zodiaque* en est le formidable mandala structurel. Mais d’où vient-il ? Pourquoi est-il découpé en douze portions ? Quelle est sa signification véritable ? C’est ce à quoi nous allons tenter de répondre dans ce court article !
Auréolé de mystère et pourtant bien tangible pour qui s’en saisit dans ses pratiques ésotériques, le zodiaque semble murmurer à nos inconscients, dans une intimité presque poignante, des images symboliques remontant à l’origine des temps. Depuis des millénaires et à travers les civilisations, malgré les destructions, les religions et les percées scientifiques, il est toujours là, indéniablement enraciné comme un chêne céleste et renaissant constamment de ses propres cendre lorsqu’on le croit perdu à jamais. C’est à la fois beau et troublant ! Profondément incrusté dans son écrin cosmico-universel, il perpétue sans faiblir l’écho de son message stellaire afin de participer à l’irrigation des consciences humaines de cette planète.
Matrice duodécimal
Achevé dans sa forme définitive au IIe siècle avant Jésus-Christ, le zodiaque que l’on connaît de nos jours est en réalité la représentation cristallisée des connaissances astrologiques et astronomiques accumulées par les grandes civilisations de l’ère pré-chrétienne de tout le bassin méditerranéen, notamment de la Mésopotamie, de l’Égypte et de la Grèce. Nous retrouvons d’ailleurs des traces d’une sorte de « pré-zodiaque », déjà sectionné en douze signes, sur certaines tablettes chaldéennes datant du XIIe siècle avant JC. Le zodiaque – signifiant « la route, la roue, le cercle des animaux » – est ainsi le fruit d’une lente observation par les Anciens de notre place dans le monde.
Pour eux, les douze signes symbolisaient douze états vibratoires de l’univers, douze fréquences énergétiques, douze espaces primordiaux, douze archétypes, douze étapes pour achever la quête initiatique du Héros, douze « qualités d’être » pour parvenir à une pleine Conscience unifiée. Ce chiffre douze jalonne d’ailleurs très souvent nos mythes et nos cultures à travers les époques. Que penser des douze chants du poème de Gilgamesh, des douze travaux d’Hercule, des douze tribus d’Israël, des douze Apôtres autour du Christ solaire ou encore des cadrans de nos montres étalés sur douze heures ? Toutefois, je suis sûr qu’une question vous taraude l’esprit : pourquoi cette segmentation du zodiaque en douze signes ? Tout simplement parce qu’au temps antique, une année de 360 jours correspond à douze révolutions lunaires tandis que le cercle du zodiaque fait également 360° !
Et là, vous vous dites alors que le zodiaque fait peut-être aussi office de marqueur spatio-temporel. Bingo ! Calé sur le rythme saisonnier des climats tempérés, il balise la course apparente du Soleil en indiquant la position relative Terre-Soleil. Dès lors, sans entrer dans des détails complexes, lorsque le Soleil passe sur le point vernal de la Terre (appelé aussi point gamma), l’hémisphère nord entre dans son printemps, le 21 mars. Par rapport à la bande zodiacale de 360° autour de la Terre, ce point vernal correspond au 0° du Bélier. C’est pour cette raison que lorsque le Soleil annonce l’équinoxe de printemps, les astrologues disent que le « Soleil entre dans le signe du Bélier ».
Ainsi, après des éons à avoir observé le Ciel et la nature cyclique du Vivant (cycle jour\nuit, de la lune, des saisons,…), les Anciens ont probablement conçu ce zodiaque pour structurer le temps et ainsi organiser, développer, planifier les activités humaines. Avec l’émergence et l’essor de l’agriculture, cela devenait même une nécessité. De cette façon, les Anciens avaient inventé une horloge zodiacale et des points de repères temporels basés sur l’année solaire. Et puis, grâce à cette map zodiaco-calendaire, ils pouvaient également connaître et anticiper les positions relatives entre la Terre et tous les autres corps célestes (la lune, les planètes, les étoiles,…). De là, ils pouvaient établir leurs premières « cartes astrales » et apparemment prévoir bien des choses…
Dans ce contexte, on comprend aisément pourquoi le symbolisme zodiacal est étroitement lié aux énergies, aux « ambiances », aux activités inhérentes au flux saisonnier : à chaque signe, sa tonalité saisonnière particulière. C’est ensuite à partir de cette toile de fond là qu’un prisme duodécimal a pu être appliqué au cours des âges sur tout le vivant, du microcosme au macrocosme. Avec la loi des analogies et des correspondances bien connue en ésotérisme, il a dès lors été accordé à chaque signe tel élément, tel minéral, telle partie du corps humain, telle « psyché », tel tempérament, telle « sphère d’influence », telle planète, telle divinité, telle fonction, tel mythe, etc. De cette manière, la team des 12 était née avec pour chacun de ses membres des caractéristiques propres, une coloration spécifique, un symbolisme unique !
Mais est-ce que ce symbolisme zodiacal ancien reste immuable face aux évolutions de nos époques, de notre modernité, de notre vision du futur ? Et bien non ! Au contraire, tout en gardant son essence profonde, il s’en enrichit et en enrichit à son tour notre société contemporaine ! C’est d’ailleurs ce que nous explorons dans notre premier livre « Les super-pouvoirs du zodiaque ! ».
* dans cet article, lorsque nous mentionnons le « zodiaque », nous évoquons le zodiaque tropical et non le zodiaque sidéral qui lui est en rapport avec les constellations, ce qui est tout à fait différent. En ce sens, je vous invite d’ailleurs à faire vos propres recherches pour voir quelles sont les différences entre ces deux zodiaques.
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Guillaume Cosnier – Tous droits réservés sur le texte.
